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• De l'occitan palhasson.
• Aussi issu de l'italien pagliaccio « clown » (qui a aussi donné l'espagnol payaso et le portugais palhaço), dérivé de paglia : « paille ».
• Terme niçois qui désigne l’un des trois personnages traditionnels du Carnaval de Nice représenté par un pantin de paille que l’on fait rebondir sur un drap.

Le paillassou est un personnage qui incarne les soucis de l'an passé.
Si les paillassous sont aujourd'hui principalement en mousse et tissus, à l'origine c'était bien de paille qu'ils étaient constitués.

Créé en 1990 par Cristoù Daurore et les fondateurs du Carnaval Indépendant de Saint Roch, le Championnat du Monde de Lancer de Paillassou est un moment incontournable de la culture niçoise et du Carnaval de Nice.

C'est la raison pour laquelle le lancer du paillassou s’est toujours déroulé en janvier. Histoire de se défouler avant d’entamer l'année nouvelle l'esprit serein.

Le plus souvent, une musique dédiée est jouée au même moment par un orchestre, au refrain entraînant « comme elle danse bien la paillasse ! ».

C'est amusant de voir qu'à Nice, le paillassou est masculin alors que de manière plus générale en Provence on le dit au féminin, la paillasse.
— Cristòu Daurore

L'événement a lieu tous les ans sur la Place Saint Roch, à Nice. Il est gratuit et ouvert à tous les âges et tous les pays (aussi bien réels qu'imaginaires) peuvent y être représentés.

Parmi ces drôles de compétiteurs figurent des enfants, mais surtout des adultes. Leurs motivations ? Rivaliser d’adresse, rire, entretenir cette tradition niçoise et soigner leur stress ! « Dans ce pantin de paille, personnage clé de carnaval, on met toutes nos contrariétés, soucis et autres galères accumulés pendant l'année, explique Cristoù Daurore. Le fait de jeter le plus loin possible ce pantin est une jolie manière, très concrète, d’envoyer balader ces moments difficiles.

Compte tenu de la diversité des âges et des origines ethniques et sociales des participants, ce championnat constitue une opportunité extraordinaire de faire connaître à tous la culture traditionnelle niçoise et de favoriser les échanges. Il contribue ainsi à la cohésion sociale du quartier et des quartiers environnants.

Le jeu consiste à le lancer le plus loin possible, une manière de se débarrasser de tous les soucis de l'année écoulée.

Il y a encore quelques années, on prenait un véritable être humain, déguisé en paillassou, mais suite à un accident on ne pratique plus qu’avec une marionnette.
— Cristòu Daurore

Le drap est plié en rectangle et le but est de lancer le paillassou le plus loin possible, en longueur. Et pourquoi pas le plus haut possible ?

Il était trop difficile de calculer la distance sur la hauteur, le lancer traditionnel comme au carnaval est donc un entraînement avant la compétition
— Cristòu Daurore

Avant tout lancer, un cri : « Un, doi, tres, manda lo pailhasso ! » ²⁾ pour motiver les troupes.

La compétition est sérieuse, chaque équipe de deux personnes choisit le pays qu’elle souhaite représenter, cela peut être son pays d’origine, un pays de cœur ou même un pays imaginaire « pour rester dans l’esprit carnaval ».

Concernant le paillassou, il s'agit du même chaque année depuis plus de 30 ans, afin qu'il fasse exactement le même poids.

Des séances d’entraînement sont organisées tous les mercredi du mois de janvier.

Quatre catégories d’âge sont imaginées, les moins de cinq ans, les 6 à 11 ans, les 12-17 ans et les 18 ans et plus.

Chaque équipe porte un nom et a droit à trois essais pour réaliser le meilleur lancer.

• 15.30 mètres (équipe du Comté de Nice, 2007) pour la catégorie adultes : Rémi Martin et Joan Piccinelli
• 9.20 mètres (équipe du Wakanda, 2020) pour la catégorie adolescents. (12-17 ans)
• 5.90 mètres (équipe d’Italie, 2016) pour la catégorie enfants. (6-11 ans)
• 1.50 mètres (équipe de Mars, 2009) pour la catégorie bébés. (<5 ans)